La crise économique de 2020 pose la question de la survie des start-up. Dans un point de vue d’Isabelle Saladin paru sur Forbes.fr le 18 mai 2020, la question du rôle qu’ont à jouer les Innovation Labs mis en place par les grands groupes est posée.
Pour devenir une force pour le « monde d’après », qui fait émerger des pépites tout en nourrissant l’innovation du CAC40, ils doivent aider concrètement les porteurs de projets et startuppers incubés à devenir des chefs d’entreprise et à bâtir des business plans et plans de rebond pour pérenniser leur société. Or en dehors peut-être des labs dédiés aux biotechs et medtechs, peu se sont pleinement emparés du sujet.
Isabelle Saladin retient 3 raisons principales :
- Les équipes en charge des incubateurs et accélérateurs internes sont salariées. Elles sont partiellement ou totalement indisponibles, ou en télétravail sans pouvoir offrir le même niveau et type d’accompagnement.
- Du côté des porteurs de projets, un grand nombre d’intrapreneurs, également salariés, a basculé en télétravail, avec éventuellement chômage partiel ou aménagements du temps de travail ; mais dans la mesure où ils reçoivent leur salaire en fin de mois, eux non plus ne mesurent pas nécessairement la portée de la crise économique qui est devant nous.
- Quant-aux startuppers incubés ou accélérés, ils sont essentiellement aidés sur l’activation des différentes aides de l’État afin de maintenir leur trésorerie à niveau, mais c’est à peu près tout.
Or plusieurs risques pèsent sur les start-up incubées dont une baisse des investissements financiers du groupe dans le projet, une diminution des ressources mises à disposition par le groupe, une re-ventilation du temps des porteurs intrapreneurs …
Pour ne pas abandonner les projets lancés et avoir à tout recommencer à zéro, plus que jamais il faut que les innovation lab s’enrichissent de la culture entrepreneuriale qui continue à leur faire défaut. Pour cela, il faut
- Piloter le projet de start-up comme un chef d’entreprise et non pas comme un directeur ou un manager.
- Adopter le rythme des start-up et non celui des grands groupes
- Travailler en priorité à la sécurisation du chiffre d’affaires
L’article est à lire en intégralité sur Forbes : Innovation Labs face à la crise du Covid-19