Dans un article paru le 15 août 2024 sur Maddyness, Isabelle Saladin Présidente d’I&S Adviser, partage le constat fait par les acteurs de l’entrepreneuriat sur le développement de l’accompagnement du dirigeant.
Parmi les raisons évoquées : le contexte incertain et les risques accrus de défaillance. Les chiffre de Coface, de la banque de France et d’Altares montrent tous une situation qui se tend, en particulier pour les PME et ETI.
Deux choix s’offrent à eux : attendre et espérer tenir ; ou agir. Et quand ils se décident à agir, les dirigeants ne veulent plus aller seuls au front, a fortiori quand ils ont déjà créé des entreprises par le passé. Et les chiffres leur donnent raison : le taux de défaillance des entreprises accompagnées tombe à 20% contre 40% quand elles ne le sont pas.
Accompagnement technique ou copilotage stratégique
Deux types d’accompagnement sont possibles :
- un accompagnement technique (comptabilité, fiscalité, droit, études de marché, ventes, marketing, finance, RH, M&A, etc.). C’est le répandu en France pour le moment ;
- et un accompagnement sur le plan de développement et/ou la structuration opérationnelle – mobilisé essentiellement encore quand leur entreprise traverse des “tensions”. Par exemple : crise de croissance, levée de fonds, croissance externe, cession d’activité, modification de la supply chain, etc.
Une valeur ajoutée qui fait ses preuves
Néanmoins, sa valeur ajoutée commence à être de mieux en mieux perçue. Lors de l’Operating Partners Day 2024, le rôle des operating partners a d’ailleurs été unanimement reconnu comme « indispensable » et « nécessaire ».. Et c par les investisseurs et dirigeants d’entreprise présents. Tous ont souligné l’importance de faire appel à un tiers pour travailler sur sa proposition de valeur, pivoter son modèle économique, optimiser sa structuration opérationnelle en vue d’optimiser sa capacité à exécuter efficacement la stratégie de développement.
Copilotage stratégique : des freins à lever
Deux freins devront toutefois être levés : l’égo du chef d’entreprise et sa volonté de contrôle mais sans laisser le partenaire prendre la place du dirigeant. Une fois admis, ceux qui ont un copilote à leurs côtés expliquent qu’ils peuvent prendre du recul et s’assurer que les moyens déployés sont à la fois efficients et pertinents.
Si 20% des chefs d’entreprise renoncent encore à se faire épauler pour des raisons budgétaires, la perception de l’accompagnement commence à changer dans l’Hexagone. Se faire accompagner par des pairs qui ont déjà géré des situations complexes et de tension figurent de plus en plus en tête de leurs priorités, devenant inexorablement le nouveau « must-have ». Un article à lire en intégralité sur le site de Maddyness.