Au-delà de l’objet de la loi à venir, le droit à l’erreur doit dépasser le sujet administratif et fiscal, il faut que tous les partenaires des entrepreneurs, banques en tête, l’intègrent dans leur schéma de pensée. Alors la France pourra devenir une nation entrepreneuriale qui rayonne à travers le monde.
Dans l’attente des détails de mise en application de ce projet, a priori prévu par ordonnance durant l’été, Gérald Darmanin, ministre de l’action et des comptes publics, a déjà mentionné quelques-uns des grands sujets sur lesquels porterait cette loi : l’imposition, les contrôles URSAAF, les démarches douanières, etc. Avec cette déclaration, un grand pas en avant est fait : l’administration n’est plus là uniquement pour sanctionner, mais aussi pour conseiller et accompagner les entrepreneurs. Cela est d’autant plus important que, de son côté, l’administration a depuis longtemps le droit de faire des erreurs. Sans compter que, jusque-là, une simple amende pour négligence, par son montant souvent extrêmement élevé au regard de la trésorerie d’une entreprise, pouvait obliger un entrepreneur à liquider sa société, donc à licencier.
Avouons-le : il était plus que temps que les entreprises soient aussi concernées par ce droit à l’erreur. On ne peut plus se permettre de freiner les chefs d’entreprise dans leurs élans à cause d’erreurs purement liées à des procédures administratives complexes et mal maîtrisées – encore moins à une époque où nous pouvons tous devenir entrepreneur et où les prévisionnistes annoncent une explosion dans 10 ans du nombre de travailleurs indépendants !
Il faut en finir avec cet état d’esprit si on veut faire de la France une Nation d’entrepreneuriat et d’innovation. Les entrepreneurs ne sont pas des escrocs, les patrons ne sont pas tous des salauds… Il faut revenir aux fondamentaux de l’entrepreneuriat et notamment à ce qui caractérise son état d’esprit : à savoir la capacité à prendre des risques parce qu’ils se disent : « Certes je peux échouer, mais …